Se découvrir par la voix

Y a t’il une méthode idéale pour libérer sa voix?

Résumer 30 ans de vie passés à explorer la musique et découvrir ma voix est à la fois terrifiant de complexité et ridicule de simplicité.

Le travail vocal est une voie initiatique. Découvrir sa voix, c’est commencer à se découvrir soi et entamer un chemin intérieur. Oser monter sur scène pour chanter, c’est commencer à se débarrasser d’une certaine pudeur qui empêche le partage intime et profond avec son public. Le chanteur est son propre instrument, sans protection, sans  « objet vibrant transitionnel» qui pourrait lui servir à détourner l’attention pendant qu’il exprime ses sentiments les plus profonds,  qu’il dévoile son intimité émotionnelle face à ses auditeurs, dans une « nudité musicale » unique en son genre.

La voix raconte l’histoire de nos tensions, de nos peurs, de nos volontés égotiques, de nos frustrations… Que nous cherchions la performance vocale et le succès ou l’authenticité et la connaissance ultime de Soi, nos limitations et blocages nous dévoilent, nous aident toujours à une véritable traversée intérieure.

La voix comme chemin vers soi est à la mode,  plus encore aujourd’hui qu’il y a 20 ans. Les propositions d’itinéraires pour ce voyage intérieur abondent. Les concepts se multiplient. Les techniques se diversifient. La récupération de la Tradition s’accentue tant la vulgarisation de l’Ancien ou de l’Exotique est devenue tendance.

J’ai longtemps été tentée, dans mon désir de synthèse et de perfection, d’aborder tous les possibles de ces voyages vocaux : les sons taoïstes, les sons-énergie des chakras, le kototama japonais, les mantras et les syllabes sacrées de tous les pays, les techniques diphoniques harmoniques, toutes les techniques de transe accompagnées ou supportées par la voix (derviches, gospel…) Autant de noms que d’univers et de profondeurs culturelles, psychiques et énergétiques, dans lesquelles il paraît difficile d’entrer en simple «touriste ».
Les « clubs Med » sont suffisamment nombreux pour ceux qui veulent « faire » l’Inde après avoir « fait » la Chine,  ou encore « faire » du chamanisme  tout en « faisant » de la méditation…à la curiosité touristique insatiable, j’ai finalement préféré le désir de simplicité, la sobriété de quelques certitudes rescapées de mon voyage d’exploration. Et seules deux certitudes ont passé l’épreuve du temps :  

1. Contrôle & abandon

Vouloir contrôler, masquer, façonner et asservir la voix sans égard pour l’expression des douleurs et émotions refoulées qu’elle recèle est une impasse. Voilà. C’est dit, au cas où des « techniciens purs »passeraient par là…
Bien au contraire, c’est notre degré d’attention et d’abandon, la reconnaissance de nos failles et de nos limites, de nos « tortures » posturales qui nous rend perméables à une transformation véritable, celle qui est  prête à s’opérer et n’attend que notre consentement.

chantsAucun travail exclusivement technique, même acharné, aucun « truc » révolutionnaire, aucun concept « transcendant » n’a libéré ma voix comme par miracle… Seule la prise de contact (sensation et conscience) avec mes limitations m’a donné un désir de sortir de ma cage corporelle, mentale et émotionnelle.

2. Empirisme et test musculaire : 

Après 10 ans d’observation, d’essais, d’erreurs, de travail sur l’intuition et les perceptions, je suis sûre que l’approche empirique est (aussi) une impasse.

J’ai donc, il y a près de 15 ans, cessé d’accompagner les chanteurs et chanteuses avec un simple piano et je me suis servi, systématiquement, du test musculaire de la kinésiologie.

Deviner ce qui se passe en regardant et en écoutant quelqu’un chanter est possible. Mais avoir à son service un outil de détection et de correction immédiate des causes, physiques, émotionnelles, énergétiques…y compris celles qui remontent à un passé lointain et enfoui, est un énorme raccourci dont je ne voudrais plus me passer!

La pratique de la kinésiologie permet de dévoiler progressivement et de mettre sur le tapis et de faire le ménage de tous les complexes, inconforts, critiques, malaises, parfois traumatismes, à l’endroit de la voix et du chant. Entre la pratique de la scène (ou de la prise de parole en public) et la séance de kinésiologie, se dégagent peu à peu un espace intérieur plus libre, une confiance accrue, une reconnaissance de la beauté de ce qui est déjà là, sans oublier l’immense joie de parler ou chanter librement.

Commencez par aimer votre voix

Vouloir transformer sa voix sans l’aimer est illusoire. Vouloir grandir sans connaître son « petit » univers est inutile.
Prendre du plaisir et exprimer ce qu’on est …n’est pas une finalité mais un début. Nous ne pouvons intégrer aucune technique si elle ne répond pas à une urgence, une question, une nécessité interne.

Quelle est la vérité de votre voix ? Le cri, l’émotion brute, l’improvisation instinctive ou le contrôle du son, la tenue du souffle, la sculpture vibratoire des voyelles et consonnes ? Fils et filles de l’éducation à l’inhibition, nous avons tous besoin de désapprendre, de lâcher, de détendre et de ressentir avant d’apprendre…  en conscience.

Le corps est l’instrument de l’être. La voix en est le porte-parole… êtes-vous pressé(e) de découvrir ce qu’il y a sous le capot?

Commencez maintenant !

Votre voix vous attend après la prochaine inspiration…

EN PRATIQUE : Prenez simplement un rendez-vous en me précisant que vous souhaitez consacrer cette séance à la Libération Vocale. Nous pourrons ainsi fixer un moment et un espace avec un espace sonore libre et tranquille.

Mira

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